Un peu d'histoire

Classés Monuments Historiques en 1970, les bâtiments de l’ancienne église paroissiale et de la chapelle priorale qui la jouxte, se dressent à flanc de coteau sur la rive gauche de la Touques, et sont dédiés à Saint-Arnoult.

L’ensemble du monument, orienté au Nord-Est, se compose à l’Est d’une chapelle sur crypte de plan rectangulaire, seul élément encore subsistant du prieuré fondé au XIe siècle à proximité de deux sources aux eaux curatives (piscine romane de Saint Arnoul et fontaine de Saint-Clair) vénérées de tous temps par de nombreux pèlerins. Dans le prolongement occidental de cette chapelle, bien conservée, s’élèvent les murs, à ciel ouvert, de l’église paroissiale. Elle est constituée au Nord d’un bas côté et d’une chapelle polygonale saillante. Un clocher de plan carré s’élève, hors d’œuvre, au Sud-Est de cette nef. L’entrée s’effectue au Sud dans les deux parties de l’édifice.

La chapelle du prieuré avait un titulaire et un temporel distincts de ceux de l’église qui lui est contiguë. Depuis l'étude archéologisque du Bâti, memée en 2010/2011, on sait que le prieuré est postérieur à l’édifice paroissial. Sa fondation remonte au XIe siècle (1061). Le cartulaire du prieuré principal de Longpont (ordre de Saint Benoît et dépendant de Cluny) (près de Montlhéry et Etampes) atteste de la création et du rattachement du prieuré simple de Saint-Arnoult à Longpont, jusqu’au XVIIIe siècle. Les moines bénédictins subsistèrent sur place jusqu’au XIIIe siècle.

L'étude archéologique du Bâti, évoquée ci-dessus, a révélé que les parties les plus anciennes de l’église paroissiale, encore visibles, sont du IXème ou au plus tard Xème siècle, et donc témoignent d'une église primitive (corpus préroman) qui précèdent l'établissement du prieuré. Les procès-verbaux des visites paroissiales consignent que l’église paroissiale était encore en bon état en 1763. Conséquence de la Révolution, la paroisse de Saint-Arnoult est supprimée et rattachée à Tourgéville (avec transfert d’une partie du mobilier et statuaire).

La ruine totale et la destruction furent évitées en 1842 par le colonel Langlois qui racheta le tout en s’engageant à l’entretenir. Le terrain restant bien communal. Cette transaction fut le fruit de la détermination sans faille, durant quarante ans, des premiers responsables de la commune de Saint-Arnoult, au sortir de la Révolution.